La tête baissée, le regard bas je m’engouffre dans mon wagon, il est 7h les gens sont fatigués, déjà.
La journée commence, le ciel est bas.
Les pensées se mélangent, listes à réaliser, personnes à appeler, projets à concrétiser...
Je reprends le fil de mes pensées du soir, celles laissées sur l’oreiller, où je serais bien ce matin restée.
Et dans ce flot de souvenirs, songes, pensées la fameuse quête du sens surgit parfois.
Pour quoi? Comment? Pour qui?
Les questions se bousculent, les réponses affluent.
Je les balaye aussitôt, formatée, moulée par une quête bien plus noble, celle qui fait que l’on existe aux yeux du monde.
Travailler, briller, gagner, réussir .
La modernité qui remplit notre quotidien, qui nous permet de partager, d’exister dans plusieurs endroits à la fois, de se connecter.
Celle qui nous offre d’être partout a aussi multiplié les solitudes.
Dans ce visible, énormément d’invisible .
Comment ne pas passer à côté de la vie, à côté des autres, de nos parents, de nos enfants, de nos passions, de nos envies.
Maîtriser cet entre-deux, ce temps qui nous est offert entre une naissance soudaine et une mort certaine.
La quête du sens, le sens que l’on veut donner à sa vie.
« Le présent est le seul temps qui est véritablement à nous.
C’est là où nos pensées doivent être principalement comptées.
Cependant le monde est si inquiet, qu’on ne pense presque jamais au présent et à l’instant où l’on vit ; mais à celui où l’on vivra.
De sorte qu’on est toujours en état de vivre à l’avenir, et jamais de vivre maintenant. »
Pour celle qui se reconnaitra